Comme vous avez peut-être pu
l'entendre à la télévision ou dans les journaux, on entends de
plus en plus parler des manifestations au Québec, du printemps
« d'érable ».
Rapide historique :
Depuis plus de trois mois, il y a de
fortes mobilisations contre la hausse de 75% des frais de scolarité.
Cette augmentation se ferait progressivement sur 5 ans.
La première grève a été déclenchée
le 13 février par une association étudiante à Laval puis a suivi
dans d'autres universités. Au mois de Mars, il y avait plus de 100
000 étudiants en grève illimitée.
La manifestation étudiante du 22 Mars
regroupait plus de 200 000 personnes, ce qui est un record pour le
Québec.
Le 27 Avril, le gouvernement de Jean
Charest expose une offre aux étudiants : étaler la hausse sur
7 ans mais elle est accrue d'une indexation, augmentant ainsi les
frais de scolarité de 82% et un élargissement de l'accès aux
prêts/bourses.
Cette offre est vue pour la majorité
des étudiants comme une insulte et s'en suit de nouvelles
manifestations quotidiennes et actions au Québec.
Le 4 Mai, il y a réouverture de la
table des négociations avec les représentants des associations
étudiantes, des recteurs, des chefs de centrales syndicales avec le
gouvernement.
Après 22h de négociation, les
représentants des différents groupes arrivent à une entente de
principe où les frais de scolarité s'appliquent mais où il y
aurait mise en place d'un conseil provisoire des universités pour
baisser les « frais afférents ».
Cette entente n'est pas officielle pour
les étudiants mais a soumettre aux votes des différentes
associations étudiantes.
Résultats : 3 associations en faveur
de l'offre et 115 associations en défaveur de l'offre (dont l'UQAC).
(source : http://1625canepassepas.ca)
Le 18 Mai, le gouvernement fait adopter
une loi spéciale (loi 78), qui a
pour but d'étouffer cette mobilisation. Elle prive
la liberté de manifestation spontanée et du choix du lieu par
les demandeurs. Elle met fin
également la grève en suspendant les sessions d'été.
« J'estime que ce
projet de loi, s il est adopté, porte des atteintes aux droits
constitutionnels et
fondamentaux des
citoyens. L ampleur de ces limitations aux libertés fondamentales n
est pas
justifiée pour
atteindre les objectifs visés par le gouvernement. »
- Me Louis Masson, bâtonnier du Québec
« Le gouvernement
fait vraiment une déclaration de guerre au mouvement étudiant.
[...] On
vient dire aux
jeunes que depuis 14 semaines, tout ce qu'ils ont créé comme
mouvement social
sera désormais
criminel. On vient leur dire qu'ils n'ont plus le droit d'aller
manifester leur
désapprobation. »
— Martine
Desjardins, présidente de la Fédération universitaire étudiante
du Québec (FEUQ)
Dans cette article, je voulais surtout
vous dire que dans les actions auxquelles j'ai participé,
que ce soit à Chicoutimi, Québec ou Montréal, j'ai vu beaucoup de
créativité, de respect et de pacifisme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire