dimanche 27 mai 2012

"Charest, dehors, on t'a trouvé une job dans l'nord"


Comme vous avez peut-être pu l'entendre à la télévision ou dans les journaux, on entends de plus en plus parler des manifestations au Québec, du printemps « d'érable ».

Rapide historique :

Depuis plus de trois mois, il y a de fortes mobilisations contre la hausse de 75% des frais de scolarité. Cette augmentation se ferait progressivement sur 5 ans.

La première grève a été déclenchée le 13 février par une association étudiante à Laval puis a suivi dans d'autres universités. Au mois de Mars, il y avait plus de 100 000 étudiants en grève illimitée.
La manifestation étudiante du 22 Mars regroupait plus de 200 000 personnes, ce qui est un record pour le Québec.

Le 27 Avril, le gouvernement de Jean Charest expose une offre aux étudiants : étaler la hausse sur 7 ans mais elle est accrue d'une indexation, augmentant ainsi les frais de scolarité de 82% et un élargissement de l'accès aux prêts/bourses.
Cette offre est vue pour la majorité des étudiants comme une insulte et s'en suit de nouvelles manifestations quotidiennes et actions au Québec.

Le 4 Mai, il y a réouverture de la table des négociations avec les représentants des associations étudiantes, des recteurs, des chefs de centrales syndicales avec le gouvernement.
Après 22h de négociation, les représentants des différents groupes arrivent à une entente de principe où les frais de scolarité s'appliquent mais où il y aurait mise en place d'un conseil provisoire des universités pour baisser les « frais afférents ».
Cette entente n'est pas officielle pour les étudiants mais a soumettre aux votes des différentes associations étudiantes.
Résultats : 3 associations en faveur de l'offre et 115 associations en défaveur de l'offre (dont l'UQAC). (source : http://1625canepassepas.ca)

Le 18 Mai, le gouvernement fait adopter une loi spéciale (loi 78), qui a pour but d'étouffer cette mobilisation. Elle prive la liberté de manifestation spontanée et du choix du lieu par les demandeurs. Elle met fin également la grève en suspendant les sessions d'été.

« J'estime que ce projet de loi, s il est adopté, porte des atteintes aux droits constitutionnels et
fondamentaux des citoyens. L ampleur de ces limitations aux libertés fondamentales n est pas
justifiée pour atteindre les objectifs visés par le gouvernement. »
  • Me Louis Masson, bâtonnier du Québec

« Le gouvernement fait vraiment une déclaration de guerre au mouvement étudiant. [...] On
vient dire aux jeunes que depuis 14 semaines, tout ce qu'ils ont créé comme mouvement social
sera désormais criminel. On vient leur dire qu'ils n'ont plus le droit d'aller manifester leur
désapprobation. »
— Martine Desjardins, présidente de la Fédération universitaire étudiante du Québec (FEUQ)


Dans cette article, je voulais surtout vous dire que dans les actions auxquelles j'ai participé, que ce soit à Chicoutimi, Québec ou Montréal, j'ai vu beaucoup de créativité, de respect et de pacifisme.







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